Domingos Soares de Oliveira en interview à « The Athletic »

Domingos Soares de Oliveira, CEO du Groupe Benfica, a été interviewé par le prestigieux site « The Athletic », avec qui il a abordé l'actualité autour des défis que le Benfica et les clubs européens affrontent dans l'industrie compétitive du football, ainsi que la relation personnelle et professionnelle avec le Président Rui Costa. 

Super ligue, méritocratie et relation extrêmement forte entre l'UEFA et l'ECA

« Nous comprenons l'idée qui se cache derrière le concept des clubs et qui passe par générer des recettes additionnelles. Mais nous, et je ne parle pas uniquement du Benfica, mais de la famille du football et de la majorité des clubs qui ne fait pas partie de la Super Ligue, estimons que la méritocratie est extrêmement importante. Une Ligue fermée peut exister dans d'autres parties du globe, mais non au niveau Européen. Nous estimons que l'UEFA est un partenaire clé, et ce que j'ai vu lors de la dernière assemblée générale de l'ECA (European Club Association), à Vienne, c'est une relation extrêmement forte entre l'UEFA et l'ECA. Nous allons dans la bonne direction. [...] Je suis sûr que les grands clubs vont continuer à jouer entre eux, mais ce ne doit pas être dans une compétition fermée. Elle doit suivre des règles établies par nous. »

Compétitivité de la Ligue Portugaise et projection européenne

« Je pense que nous sommes en train d'échouer là où d'autres Ligues s'améliorent pour arriver à rivaliser au niveau européen. Au Portugal, habituellement, nous parlons de quatre clubs [Benfica, Sporting, FC Porto et Braga]. Nous pouvons aussi voir le Vitória de Guimarães ou Marítimo. Mais c'est difficile pour eux d'arriver à être compétitifs. Si nous regardons les raisons qui font que le Portugal est en train de perdre en termes de coefficient européen quand nous le comparons avec la Ligue des Pays-Bas, c'est surtout parce qu'elle a beaucoup de clubs en Conference League. Nous n'avons pas la même situation au Portugal. Sur le plan européen, même si nous n'avons que quatre clubs [qui sont régulièrement présents dans les compétitions de l'UEFA], nous avons eu trois équipes en phase de groupes de la Ligue des Champions, Benfica est en quarts de finale et le SC Braga est en quarts de finale de la Ligue Europa, ce qui est très intéressant. »

Le Président Rui Costa : un modèle qui regarde vers l'avenir

« Nous avons eu des élections en octobre. Nous avons changé de président. L'ancien président était en place depuis 2003. Cela a été un grand changement. Maintenant, nous avons Rui Costa comme président. C'est la première fois au Portugal qu'un ancien joueur devient président. C'est quelque chose qui, selon moi, va dans la bonne direction. J'ai quelques amis qui pensent la même chose, comme Karl-Heinz Rummenigge [au Bayern Munich] et Edwin van der Sar [au Ajax]. Rui Costa a déjà été un bon numéro 10, maintenant, je pense que c'est un bon numéro 1, et par numéro 1, je ne parle pas de gardien. Nous travaillons ensemble depuis qu'il a mis fin à sa carrière de joueur et qu'il est entré dans l'administration [du Club]. Nous travaillons ensemble depuis 2008/09. [...] Rui Costa sait ce qu'il se passe sur le terrain. Il sait ce qu'il se passe dans la salle d'administration. Il sait également ce qu'il se passe dans les différentes institutions qui contrôlent et gèrent le football. [...]. Si nous parlons de sponsors, de stratégies pour augmenter les recettes en jour de match, des droits télévisuels, il sait. C'est très positif pour le Club et pour l'industrie. »